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La Biotech nantaise joue la carte de la recherche et du numérique

Technologie

Publié le 10 octobre 2018

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Des levées de fonds supérieures à 20 millions d’euros, l’un des plus importants chantiers hospitaliers de France en perspective,… la biotech nantaise attire toujours plus d’entreprises médicales et affiche de belles ambitions. Focus sur ce secteur à quelques semaines du congrès Bio-Europe qui se tient à Copenhague du 5 au 7 novembre 2018.

Avec 2.500 chercheurs en santé, la métropole positionne les biothérapies comme un axe stratégique de développement économique. Ici, la recherche se concentre autour de trois grandes thématiques : immunobiothérapies, radiopharmaceutiques et médecine régénérative. Parmi ses atouts, Nantes est réputée pour l’excellence de la recherche scientifique. Elle fédère un grand nombre de laboratoires et de plateformes technologiques. Un ensemble de facteurs qui expliquent pourquoi les pionniers des biothérapies sont toujours plus nombreux à rejoindre Nantes.

L’essor des startups en biotechnologie

Emblématique des success-stories à la nantaise, l’entreprise médicale Valneva est spécialisée dans les vaccins dits du voyageur. Elle compte 450 salariés dont 50 à Nantes (photo).

Autre pépite, plus récemment lancée, la société Horama est spécialisée dans les traitements de thérapie génique pour traiter les maladies rares de la rétine. Créée à l’initiative d’une équipe de chercheurs, elle illustre bien les fertilisations croisées entre chercheurs et laboratoires, dont sont issues plusieurs biotechs nantaises. Cette entreprise biopharmaceutique, à la pointe de l’innovation, vient en septembre de boucler un tour de table de 22,5 millions d’euros ! Une importante levée de fonds qui va servir à développer le programme pour le traitement de la rétinite pigmentaire. Et à étoffer l’équipe actuellement composée de 8 personnes.

Ose Immunotherapeutics est quant à elle une société de biotechnologie en phase clinique. Créée en 2007 par Maryvonne Hiance, présidente de France Biotech, l’entreprise développe des immunothérapies innovantes en direct ou via des partenariats pour combattre le cancer et les maladies auto-immunes. Entreprise médicale cotée en bourse, elle vient de signer 3 accords majeurs avec les laboratoires Johnson&Johnson, Servier et Boeringher qui l’amènent à quasi décupler son chiffre d’affaires cette année.

Biotechnologie santé : des croisements entre santé et numérique

L’avenir de la métropole nantaise se trouve aussi dans les croisements entre santé et numérique, autre secteur d’excellence de la métropole nantaise avec sa labellisation NantesTech. En témoigne, l’arrivée récente de la startup Owkin, spécialisée dans l’intelligence artificielle au service de la recherche et de la découverte médicale. Constituée de 25 collaborateurs, l’équipe est répartie entre Paris, New York et Nantes, où elle est hébergée au sein de la Cantine numérique. Dédiée à la traçabilité, sujet hautement sensible dans la manipulation de données privées, l’équipe nantaise qui compte 4 personnes va continuer de s’étoffer, avec le recrutement de 5 développeurs informatiques d’ici la fin de l’année.

4 à 5 nouvelles startups biotechs par an

Les entreprises médicales à la pointe de l’innovation en biotechnologies sont rassemblées à Nantes autour du pôle de compétitivité Atlanpole Biotherapies. Et la Cité des Ducs continue d’attirer avec la création de 4 à 5 nouvelles entreprises de biotechnologie chaque année.
Plusieurs d’entre elles sont installées dans l’hôtel d’entreprises Nantes Biotech. On y trouve dans un même lieu des laboratoires de recherche et des entreprises spécialisées en biotechnologies ou en santé. Avec l’Institut de recherche en santé IRS 2, cet immeuble s’inscrit dans la dynamique du futur quartier de la santé sur l’Ile de Nantes dont le nouveau CHU sera le moteur.

Le cyclotron, un équipement de haute technologie

Nantes peut aussi se prévaloir d’équipements de haute technologie, utiles pour les travaux de recherche et les traitements. Equipement de dimension mondiale dédié à la production de radionucléides, le cyclotron Arronax est un accélérateur pour la recherche en radiochimie et oncologie. Ses applications concernent l’imagerie médicale, la radiothérapie en oncologie, mais aussi la recherche (médecine nucléaire, physique nucléaire et chimie nucléaire).

Le CHU du futur à Nantes

Le déménagement du futur CHU sur l’île de Nantes à l’horizon 2023-2026 crée aussi de nouvelles opportunités pour les biotechnologies. Plus gros chantier hospitalier de France, pour un montant de près d’un milliard d’euros, cet hôpital connecté aux technologies de pointe et situé au cœur d’un véritable campus hospitalo-universitaire, avec ses 6.000 étudiants et enseignants-chercheurs, contribuera à offrir une belle visibilité à l’écosystème nantais et à attirer les meilleurs chercheurs.

Article de l’agence Nantes Saint Nazaire Développement – 26/9/2018