Événementiel durable : La Cité des Congrès mobilisée contre le gaspillage alimentaire
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Publié le 12 septembre 2023
Nourrir des milliers de congressistes sans générer de pertes alimentaires reste un défi pour les acteurs de l’événementiel. Dans la droite ligne de sa stratégie en faveur de l’événementiel durable, respectueux sur les plans environnemental, économique et sociétal, La Cité des Congrès de Nantes fait de la lutte contre le gaspillage alimentaire un sujet de préoccupation majeure.
« La lutte contre le gaspillage alimentaire figurait parmi les axes de notre plan de relance au sortir de la période pandémique », rappelle Sophie Hommeau, responsable qualité et RSE à la Cité des Congrès. « Nous travaillons main dans la main avec nos parties prenantes pour inverser la tendance, à commencer par nos quatre traiteurs référencés qui sont, comme nous, certifiés ISO 20121 ou fortement engagés en matière de RSE. »
Le développement d’une alimentation durable et la lutte contre le gaspillage alimentaire sur les événements font partie intégrante des enjeux de développement durable portés par La Cité dans le cadre de sa certification ISO 20121, récemment réattribuée pour trois ans.
Des quantités maîtrisées pour éviter les surplus
Ajuster les quantités de nourriture reste le premier levier de la lutte contre le gaspillage alimentaire. « Si cette mesure semble relever du bon sens, elle n’est dans les faits pas si évidente à mettre en œuvre. Nos traiteurs font un réel travail de sensibilisation auprès des organisateurs pour les convaincre de ne pas surestimer les doses. Leur connaissance du métier en fait des alliés précieux dans la lutte contre le gaspillage. Ils incitent par exemple à éviter au maximum la restauration sous forme de buffet, qui génère beaucoup plus de perte que des repas individuels. »
Limiter les pertes grâce au relai d’associations partenaires
« Si, malgré toutes les précautions et anticipations pour limiter les pertes, il reste de la nourriture non consommée, nos traiteurs font en sorte que ces surplus soient récupérés par des associations partenaires. Mais pour que le relai fonctionne, il faut qu’il n’y ait pas de rupture dans la chaine du froid, ce qui n’est pas si simple. “Nos traiteurs donnent ainsi comme consignes à leurs équipes de sortir les repas du froid progressivement, au cas où tout ne serait pas distribué.”
Une prise de conscience collective nécessaire
Si la problématique est de mieux en mieux prise en compte, la marge de progression reste importante. Pour Sophie Hommeau, “il n’y a pas de mauvaise volonté de la part des organisateurs, mais plutôt un manque de prise de conscience. Les organisateurs et les participants doivent s’emparer du sujet. Pour y arriver, il nous appartient de développer un argumentaire plus percutant sur les impacts d’un repas jeté, basé sur des indicateurs très concrets comme le volume d’eau nécessaire pour faire pousser une carotte. Les indicateurs choc marquent davantage les esprits que les discours : nous avons un gros travail de documentation à faire pour aller plus loin dans la démarche”. Une volonté d’avancer partagée par les acteurs de l’événementiel nantais. “Nous avons la chance que cette réflexion soit portée collectivement sur la destination, sous l’égide du Bureau des Congrès de Nantes et Saint-Nazaire. C’est par un travail conjoint avec toutes les parties prenantes de la filière que nous pourrons progresser.”