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François Gabory, directeur culture « La Cité s’affirme comme un acteur incontournable de la culture à Nantes »

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Publié le 8 mars 2024

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Alors que la 30e édition de la Folle Journée est encore dans tous les esprits, rencontre avec François Gabory, son chef d’orchestre opérationnel. À la tête du service culture, il pilote les rendez-vous emblématiques de La Cité. Entre gestion, ressources humaines et réflexion stratégique sur la politique culturelle, ce Nantais pur beurre a trouvé un poste à sa mesure.

Comment s’est passée la dernière édition de la Folle Journée ?

Nous avons vécu une trentième édition exceptionnelle ! Avec plus de 260 concerts en 5 jours, 1500 artistes, 132 000 billets délivrés… la dynamique de la Folle Journée est identique à celle du Hellfest ! C’était d’ailleurs le pari de René Martin à la création de l’événement il y a trente ans : décliner en version classique un festival de musiques actuelles. Notre enjeu, aujourd’hui, consiste à développer le public afin de toucher plus largement les familles. Notre ambition est que chaque Nantais vive au moins une fois « l’expérience Folle Journée ». Avec une programmation artistique exceptionnelle, des concerts courts et des tarifs accessibles, ce rendez-vous représente une opportunité unique de découvrir la musique classique, dans une vraie ambiance de festival.

Quelles sont vos missions ?

Je dirige le service culture de La Cité, qui produit notamment la Folle Journée, dont je suis l’administrateur, les Utopiales et Atlantide. Nous co-produisons également de nombreux événements en partenariat avec les acteurs culturels locaux comme Baroque en Scène, Trajectoires, les Rendez-vous de l’Erdre, le festival Petits et Grands, ou encore Jazz en phase. La Cité s’affirme comme un acteur incontournable de la culture à Nantes, et mon rôle consiste aussi, plus largement, à réfléchir à cette mission de service public dont nous sommes investis. Notre action contribue largement à la notoriété de la ville, avec les vaisseaux amiraux que sont la Folle Journée et les Utopiales. Avec mon équipe, nous travaillons au carrefour d’une multitude d’interlocuteurs.
C’est à la fois intense et agréable à vivre, notamment parce que La Cité est une entreprise très structurée.

Quel est votre parcours avant d’arriver à La Cité ?

J’ai dirigé plusieurs lieux de spectacle, notamment à Cholet, Dunkerque et au Mans, mais je suis un pur Nantais, militant de la culture et amoureux de sa ville. J’ai assisté avec passion au développement de la culture à Nantes dans les années 90, avec des moments exceptionnels comme le festival des Allumées, ou encore la création du Panonica à laquelle j’ai participé. Cette période a forgé mon intérêt pour les politiques culturelles. Autant vous dire que je suis comblé par les missions qui m’ont été confiées à La Cité !

Quels sont vos moments forts vécus à La Cité ?

Travailler à La Cité donne l’occasion de vivre des émotions fortes et des expériences inédites. Découvrir de l’intérieur l’effervescence de la Folle Journée et des Utopiales en fait partie ! Je pense aussi au spectacle Maison Mère, de l’artiste nantaise Phia Ménard, que sous avons accueilli l’année dernière : une maison en carton qui se monte sous les yeux des spectateurs puis s’écroule sous un déluge. Au-delà de la prouesse technique — le montage a duré près d’une semaine —, j’ai été fasciné par ce spectacle démesuré et certes pas très écolo, que seule une artiste de sa trempe peut s’autoriser.