Interview métier : Marie Masson, directrice des projets culturels
Interviews
Publié le 23 novembre 2017
Marie Masson, vous êtes directrice des projets culturels à La Cité des Congrès de Nantes. Quelles sont vos missions ?
Marie Masson : Pour commencer, il faut savoir que La Cité possède une spécificité qui la rend assez atypique dans le paysage des centres de congrès de France. En plus d’accueillir des manifestations pour le compte de nos clients, nous produisons, en effet, de nombreux évènements culturels – dont notamment deux festivals et trois saisons musicales – au service de notre territoire et des politiques culturelles publiques. Mon métier m’amène à assurer le pilotage de toutes ces productions, co-productions et coréalisations, et ce en collaboration étroite avec les autres acteurs de la scène culturelle nantaise. En pratique, cela signifie que je coordonne l’ensemble des étapes faisant partie intégrante de l’organisation des événements que nous produisons : de la programmation jusqu’à la communication, en passant par la recherche de financements et le suivi budgétaire. Je contribue, de ce fait, de manière active à la définition de la politique culturelle de La Cité et du territoire nantais ; notre ambition étant de proposer une programmation culturelle riche, diversifiée et accessible au plus grand nombre.
En 2016, La Cité a ainsi financé ou cofinancé 32 évènements culturels sur le territoire nantais. Quelles sont les facettes de votre métier que vous appréciez le plus ?
M.M. : Dans mon métier, j’ai non seulement la chance de côtoyer des artistes et des scientifiques issus de nombreuses disciplines, mais aussi le privilège de participer à la programmation des évènements. Une offre culturelle aussi riche qu’éclectique que je me dois de porter à la connaissance du plus grand public ! Or, il existe des barrières économiques et physiques pouvant empêcher l’accès à la culture. C’est pourquoi nous avons mis en place le dispositif « La Cité pour tous » qui a pour vocation de lutter contre l’exclusion des publics les plus fragilisés, notamment grâce à des tarifs solidaires et des opérations organisées « hors les murs ». Ce rôle de « passeur » et cette volonté d’ouvrir la culture à tous les publics me passionnent vraiment. Sans oublier la coopération avec nos établissements partenaires ! Une démarche qui, finalement, traduit le même objectif : celui d’offrir des propositions culturelles exigeantes, respectant le travail des artistes, tout en restant à l’écoute de nos publics. Sans aucune hésitation, la transmission et la collaboration font partie des facettes les plus stimulantes de mon métier !
S’il fallait résumer en quelques phrases seulement les points forts caractérisant les prestations offertes par La Cité, que me diriez-vous ?
M.M. : La Cité de Nantes dispose non seulement d’un équipement technique de pointe, mais aussi d’une grande variété d’espaces pouvant convenir à un large éventail de formats et de disciplines : de la littérature jusqu’au cinéma, en passant par la musique – chanson francophone, musique baroque, jazz – la bande dessinée et les arts plastiques. À titre d’exemple, notre grand auditorium offre non seulement une jauge de 2 000 places et une architecture remarquable, mais aussi une acoustique exceptionnelle, régulièrement plébiscitée par nos invités. En effet, l’un des atouts phares de La Cité consiste à pouvoir proposer un environnement technique irréprochable et un accueil de qualité. Sur toutes les manifestations que nous organisons, nous avons cette exigence de recevoir nos publics – spectateurs, professionnels, artistes – dans les meilleurs conditions possibles et de faire en sorte qu’ils puissent garder un souvenir agréable de leur séjour à Nantes, et ce à tous les niveaux. Là aussi, il faut garder en tête que nous travaillons au service d’un territoire… et les personnes que nous avons la chance d’accueillir en sont les meilleurs ambassadeurs !
Propos recueillis par Stéfanie MOLTER, Les Echos Publishing