La programmation de « Baroque en scène » saison 2022-2023 est en ligne !
Événements
Publié le 17 juin 2022
ÉDITO
Longtemps le terme baroque, en musique comme dans les beaux-arts, a sonné plutôt péjoratif, surtout lorsqu’on l’opposait au classique, paré de toutes les vertus. Puis le retour en grâce est venu. Plusieurs générations d’interprètes se sont succédées pour défendre et illustrer la musique sur instruments d’époque, fidèle aux traités anciens et aux techniques retrouvées, celles de la voix en particulier. Aujourd’hui, la conquête de nouveaux publics se poursuit : des répertoires qu’on pourrait considérer comme éloignés de nous brillent par leur richesse, leur éloquence, et cette modernité dont chaque saison de Baroque en Scène se veut le fidèle reflet.
La curiosité aventureuse qui marque chacune des propositions d’Aria Voce résonne aussi dans la démarche de l’Ensemble Correspondances lorsqu’il s’agit de réinterroger les pages les plus intimistes de Buxtehude, ou celle d’Amarillis, faisant revivre de nouvelles pièces d’Elisabeth Jacquet de La Guerre, tandis que le violoniste David Plantier nous offre les rares Sonates de son illustre devancier Johann Paul von Westhoff. Mais la proposition du Week-end 100 % Bach, avec Lucille Boulanger, les jeunes musiciens de L’Achéron et les vétérans de Stradivaria, ne nous promet pas moins d’intéressantes surprises.
Comme à chaque saison et comme son nom l’indique, Baroque en scène nous donne à entendre et sentir combien la musique de ces temps anciens tend souvent vers le théâtre. En témoignent trois rendez-vous contrastés dans des genres qui ne le sont pas moins : opéra mais sans mise en scène avec l’Alcina de Haendel qui ouvre notre saison, sous la baguette de Christophe Rousset ; oratorio avec les pages de Carissimi, Bernier et Charpentier par l’ensemble Marguerite Louise ; spectacle poétique sur les Songs de Dowland et Purcell avec le Banquet Céleste de Damien Guillon. Plus étonnant encore, le spectacle proposé par la chorégraphe contemporaine Ambra Senatore et les Paladins, que dirige Jérôme Correas, sur l’amusante Cantate du Café de Jean-Sébastien Bach, preuve que l’opera buffa n’a pas l’apanage de la fantaisie et de l’humour au XVIIIe siècle.
Pour cette saison 2022-2023, les membres fondateurs de Baroque en scène sont rejoints par leurs amis de Musique sacrée à la cathédrale de Nantes. Et chacun s’en réjouit déjà.
Denis Caille Directeur Général de La Cité
Cyril Jollard Directeur de la Soufflerie
Alain Surrans Directeur d’Angers Nantes Opéra
Etienne Ferchaud, Directeur de Musique sacrée à la Cathédrale de Nantes