Véronique Chopin, régisseuse lumière : sa passion illumine la scène
Interviews
Publié le 9 décembre 2024
Au sein de l’équipe technique, elle fait partie de celles qui assurent la mise en lumière des spectacles. Avec 25 ans d’expérience, la régisseuse lumière maîtrise l’art de l’éclairage scénique et ses technologies. Pleins feux sur Véronique Chopin.
« Ce métier m’a toujours attirée, je l’ai découvert lors de mon premier emploi, au Théâtre de Verre de Châteaubriant », raconte Véronique Chopin, régisseuse lumière à La Cité des Congrès. Après une formation en régie lumière à l’Institut supérieur des techniques du spectacle à Avignon (ISTS), elle travaille pendant de nombreuses années en tant qu’intermittente, « une période riche et très dense où j’ai collaboré avec des structures variées comme La Fleuriaye, le Nouveau Théâtre d’Angers, le Conservatoire de Rennes et diverses compagnies. »
Au bon endroit, au bon moment
Quand, en 2020, la pandémie de Covid donne un coup d’arrêt brutal aux métiers du spectacle, Véronique est en pleine réflexion sur le difficile équilibre entre vie professionnelle et privée que lui impose son métier. Elle prend alors un virage à 180 degrés et monte une micro-société dans les assurances, tout en gardant un pied dans le milieu artistique avec quelques prestations ponctuelles.
« On ne lâche pas facilement un métier passion », confie-t-elle. En 2023, alors que son activité dans les assurances décline, une opportunité se présente : La Cité des Congrès lance un recrutement en régie lumière. « Je me suis trouvée au bon endroit au bon moment. J’avais déjà travaillé pour La Cité en tant qu’intermittente, j’avais apprécié l’expérience et y avais noué de bonnes relations. C’est l’une des rares structures où je pouvais me projeter en tant que salariée. »
Un travail rythmé et en équipe
Au quotidien, Véronique met en œuvre les conditions techniques de mise en lumière des événements souhaitée par les organisateurs. « En collaboration avec les électriciens, nous positionnons les projecteurs en respectant scrupuleusement la fiche technique et le plan lumière. Chaque mouvement est ensuite programmé sur une console, pour que l’éclairage se déroule automatiquement pendant l’événement. » Au moment du spectacle, elle pare aux imprévus et aux aléas du live, en lien avec le régisseur de la tournée. « Notre présence à ses côtés est indispensable, car nous maîtrisons les spécificités du lieu et de ses infrastructures techniques ». Dans les faits, il est assez rare que Véronique gère toutes les phases d’un spectacle. « Il y a en général un passage de relais dans la journée car le travail du régisseur lumière se poursuit jusqu’au démontage, afin de faire place nette pour les événements suivants. La communication avec les autres membres de l’équipe technique s’avère on ne peut plus indispensable ! «
Régisseuse à La Cité : un lieu, des personnes
Et l’équipe pour Véronique, c’est essentiel ! « Ce que j’aime dans le monde du spectacle, ce sont avant tout les personnes qui y travaillent. Ce sont des gens passionnés, souvent agréables à côtoyer, et c’est le cas à La Cité. Travailler dans une bonne ambiance, ça compte beaucoup ! ». Celle qui confie se rendre rarement au spectacle apprécie d’évoluer dans un univers où se côtoient spectacles de danse, one-man shows, concerts et événements d’entreprises. « Ici, on peut tout faire ! Le site est grand et à la pointe de la technologie, ce qui est très appréciable pour une technicienne. L’organisation du temps de travail me permet aussi de trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »
On aurait toutefois tort de croire que le parcours professionnel de Véronique s’apparente désormais à un long fleuve tranquille. « J’ai toujours besoin d’avancer. Après 25 années de terrain et avec l’expérience que j’ai acquise, je me verrais bien évoluer comme régisseuse générale et orchestrer toute la chaine du spectacle. » S’ennuyer, Véronique ? Très peu pour elle !
